Enfin, l'oiseau

Doucement la maison se soulage.
J'ai laissé le temps aux murs
De se défaire de ta présence 
Aux draps
D'évaporer ton odeur.
Les perles du visage
Sont tombées
Dans un petit son
De ruisseaux.
La porte est de plumes blanches
Enfin, 
l'oiseau
Sur le châssis des paupières.

Nathalie BARDOU 23 aout 2015

Comments

[lutinB]

Savoir aérer sa maison, laisser l'air circuler pour laisser place à un futur, c'est ainsi qu'il faudrait vivre. Cet oiseau je le sens encore derrière les volets dans ma lecture. C'est beau et doux comme la plume de l'oiseau.

[Sedna]

Le temps parfois assassin, parfois complice de nos silences, le temps qui nous fait passer

[NIALA-LOISOBLEU]

Ce qu'il faut de marées aux éteules

pour que le regain

demeure dans un vieux bouquin

Les pages

quittent pas à pas

l'empreinte

comme il se doigts

Monte un chant des flûtes ...



N-L